Encuentro de solidaridad con las victimas del conflicto político, social y armado en Colombia

«Nosotros los abajo firmantes, queremos manifestar nuestra solidaridad y responder al llamado lanzado por el Movimiento Nacional de Víctimas de Crímenes de Estado (MOVICE) para realizar encuentros acompañando a las víctimas del conflicto político, social y armado que enluta a Colombia desde hace medio siglo.»


Este año el MOVICE ha decidido centrar la jornada internacional de acción en la denuncia de las ejecuciones extrajudiciales perpetradas por las fuerzas armadas colombianas. Esta práctica (los llamados “falsos positivos”) consiste en asesinar civiles y presentarlos luego como guerrilleros caídos en combate. Esto permite a los militares obtener recompensas o inflar las cifras de la guerra, animados por directivas oficiales.

En París, el encuentro del 6 de marzo, tendrá lugar en la Fuente de los Inocentes, Plaza Joachim du Bellay, barrio Les Halles a las 6.p.m.
Colombia vive una de las crisis humanitarias más graves del planeta: cuatro millones de personas desplazadas forzadamente al interior del país y 60.000 refugiados políticos en el extranjero. Desde agosto de 2002, más de 14.000 personas han muerto o han desaparecido por razones socio-políticas, en la mayor parte de estos casos se ha comprobado la responsabilidad directa del Estado o de la estrategia paramilitar. Seis millones de hectáreas de tierra han sido apropiadas ilegalmente a partir de la implantación del terror, con el fin de obligar a las comunidades rurales a abandonar sus tierras y darle vía libre a las multinacionales y a los mega-proyectos económicos. La impunidad de estos crímenes ha permitido a los paramilitares y a sus aliados políticos controlar el 35% del Parlamento y ocupar numerosos cargos públicos o diplomáticos.

Desde su ascenso al poder en 2002, el presidente Alvaro Uribe Vélez, al negar la existencia del conflicto, lo ha exacerbado, y polarizando cada vez más la sociedad colombiana, ha implicado peligrosamente la población civil. Ha bloqueado sistemáticamente todas las propuestas alternativas que apoyan la defensa de los Derechos Humanos, las soluciones humanitarias y el diálogo político en Colombia. La iniciativa de la sociedad civil «Colombianos y Colombianas por la paz» que logró la liberación de 6 secuestrados por las FARC hace algunas semanas es el centro de una campaña odiosa por parte del gobierno colombiano. La vida de sus impulsores, así como la de los periodistas que cubrieron las liberaciones, está en peligro. Todos han sido deslegitimados públicamente por el presidente. Criminalizar y estigmatizar a los militantes de las organizaciones sociales, de los sindicatos, a los defensores de los derechos humanos, a los periodistas y a la oposición democrática es designarlos como objetivo de los escuadrones de la muerte.

Colombia es también el país más peligroso en el mundo para los sindicalistas. De hecho detenta el record mundial de sindicalistas asesinados, desplazados por la fuerza, amenazados de muerte. Cuatro mil sindicalistas han sido asesinados en Colombia en estos últimos 20 años, de los cuales 474 en seis años del mandato de Uribe, 97 % de estos crímenes siguen en la impunidad. Cuando los conflictos sociales aumentan en el país, el gobierno colombiano responde con balas y detenciones arbitrarias a la exigencia de justicia social y de democracia, como lo hizo contra la Minga, gran marcha indígena y campesina que manifestaba pacíficamente, el pasado noviembre.
Finalmente, todos los actores armados (guerrilla, ejército -paramilitares) violan el principio de distinción entre los combatientes y los no combatientes, a expensas de la vida y de la dignidad de la población civil.

Porque creemos como la mayoría de los colombianos que el futuro de este país no puede ser la guerra, Porque millones de víctimas reclaman verdad, justicia, reparación y la garantía de que los crímenes contra la humanidad no se repetirán, el 6 de marzo de 2009 nos reuniremos:

• Por el fin de la guerra y de la violencia a través de una solución política negociada del conflicto.

• por un intercambio humanitario urgente de los prisioneros

• para animar y acompañar a aquellos que trabajan por la paz y el cese de la barbarie

• para que los autores de crímenes contra la humanidad sean llevados ante la justicia

• por la construcción de un Estado democrático incluyente y plural.

Firman:

• FRANCE AMERIQUE LATINE

• COOORDINATION POPULAIRE COLOMBIENNE PARIS

• POLO DEMOCRATICO ALTERNATIVO FRANCE

• COMISION INTERECCLESIAL JUSTICIA Y PAZ

• TRIBUNAL INTERNATIONAL D’OPINION TIO FRANCE

• COMITE DE INFORMACION SOBRE AMERICA LATINA DE NANTERRE

• TEJE (TISSER ENSEMBLE JEUNES ET ENGAGES)

COLOMBIE: “UN ETAT QUI TUE

ET QUI APPELLE AU MEURTRE”

« Nous, organisations signataires, sommes réunies pour exprimer notre solidarité avec l’appel lancé par le Mouvement national des victimes des crimes d’Etat en Colombie (MOVICE) à des rassemblements aux côtés des victimes du conflit politique, social et armé qui endeuille la Colombie depuis près d’un demi-siècle ».

Cette année, le MOVICE a placé, au centre de cette journée internationale d’action, la dénonciation des exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces armées colombiennes. Cette pratique consiste à tuer des civils, et les présenter ensuite comme des combattants morts au combat. Cela permet aux militaires d’obtenir des récompenses ou de gonfler les chiffres de la guerre, encouragés en cela par des directives officielles.

A Paris, le rassemblement du 6 mars 2009 se tiendra à la Fontaine des Innocents, Place Joachim du Bellay, aux Halles à 18h00.

La Colombie vit l’une des crises humanitaires les plus graves de la planète : quatre millions de personnes déplacées de force à l’intérieur du pays et 60.000 réfugiés politiques à l’étranger. Depuis août 2002, plus de 14 000 personnes sont mortes ou ont disparu hors combats pour des raisons sociopolitiques, dans la plupart des cas, la responsabilité de l’Etat est engagée de manière directe ou par le biais de son soutien aux groupes paramilitaires. Six millions d’hectares de terres ont été arrachés par la violence à la petite paysannerie au cours de campagnes de terreur organisées pour obliger les populations rurales à abandonner leurs terres et laisser ainsi place nette, principalement pour des projets économiques au profit de multinationales. L’impunité de leurs crimes a permis aux paramilitaires et à leurs soutiens politiques de contrôler 35% du Parlement et d’occuper de nombreuses charges publiques ou diplomatiques.

Depuis son accession au pouvoir en 2002, le président Uribe, tout en niant l’existence du conflit, l’a exacerbé en polarisant davantage la société colombienne et en impliquant dangereusement la population civile dans le conflit. Il a bloqué systématiquement toutes les propositions alternatives qui appuient la défense des Droits de l’Homme et des issues humanitaires et de dialogue politique en Colombie.

L’initiative de la société civile « Les Colombiens pour la paix » qui a obtenu la libération de 6 otages des FARC il y a quelques semaines est l’objet d’une campagne odieuse de la part du gouvernement colombien et la vie de ses animateurs est en danger. Il en est de même de journalistes qui ont couvert ces libérations. Tous ont été fustigés publiquement par le chef de l’Etat. Criminaliser et stigmatiser les militants des organisations sociales, des syndicats, des défenseurs des Droits de l’Homme, des journalistes et l’opposition démocratique, revient à les désigner comme cibles des escadrons de la mort.

La Colombie est aussi le pays le plus dangereux au monde pour les syndicalistes. Ce pays détient en effet le record mondial de syndicalistes assassinés, déplacés de force, menacés de mort. 4.000 syndicalistes ont été assassinés en Colombie ces 20 dernières années, dont 474 en six ans de Présidence Uribe, 97 % de ces crimes sont impunis. Lorsque les conflits sociaux s’amplifient dans le pays, le gouvernement colombien répond par des balles et des arrestations arbitraires à l’exigence de justice sociale et de démocratie, comme il l’a fait contre la Minga, grande marche indigène et paysanne qui manifestait pacifiquement, en novembre dernier.

Enfin, tous les acteurs armés (guérilla, armée et paramilitaires) violent le principe de distinction entre les combattants et les non combattants, au mépris de la vie et de la dignité de la population civile.
Parce que nous croyons aux côtés de la majorité des colombiens que l’avenir de ce pays ne peut pas être la guerre, Parce que des millions de victimes réclament vérité, justice, réparation et la garantie que les crimes contre l’humanité ne seront pas répétés, Le 6 mars 2009, nous nous rassemblerons :

• Pour la fin de la guerre et de la violence avec une solution politique négociée du conflit

• Pour un échange humanitaire des prisonniers dans les plus brefs délais

• Pour encourager et accompagner ceux qui œuvrent pour la paix et l’arrêt de la barbarie

• Pour que les auteurs de crimes contre l’humanité soient traduits en justice

• Pour la construction d’un État démocratique, incluant et pluriel.
Premiers signataires:

• FRANCE AMERIQUE LATINE

• COOORDINATION POPULAIRE COLOMBIENNE PARIS

• POLO DEMOCRATICO ALTERNATIVO FRANCE

• COMMISSION INTERECCLESIALE JUSTICIA Y PAZ

• TRIBUNAL INTERNATIONAL D’OPINION TIO FRANCE

• COMITE D’INFORMATION SUR L’AMERIQUE LATINE DE NANTERRE